L'Ermita 2019

Álvaro Palacios classe son Ermita, vin précieux et apprécié, parmi les vins réservés à l'intimité, ceux pour lesquels les mots deviennent inutiles, où seule affleure l'émotion. L'Ermita caresse tous nos sens de sa texture indescriptible et de sa force cachée sous une finesse déroutante ; un vin réellement explosif.

Résumé tiré de l'évaluation faite par Álvaro Palacios sur le millésime 2015

Les vendanges 2015 ont été parmi les plus productives d'Álvaro Palacios au Priorat grâce à une chute de neige ponctuelle en hiver, pas trop de pluies et des températures élevées, les plus hautes jamais enregistrées dans cette région.

Le millésime s'ouvrit sur des précipitations automnales qui se succédèrent presque jusqu'à la mi-novembre, suivies d'un hiver doux et de températures tempérées. Celles-ci ne baissèrent pas vraiment avant février où la chute fut nette avec une température minimale de -4,7º C, et une chute de neige déposa une couche de 10 cm sur les vignes du Priorat, bienheureux manteau protecteur qui protègea le repos hivernal de la plante et revêtit les vins qui allaient en naître d'un charme et d'une amabilité particuliers.

L'arrivée de mars fut aussi celle des précipitations et de l'humidité. Le débourrement eut lieu à la fin de ce mois et, après un mois d'avril sec, la chaleur du mois de mai amena la floraison. Juin fut instable, pluvieux et même, à l'Ermita, avec une grêle qui abîma un dixième des grains. Ce fut ensuite une vague de chaleur qui atteindrait les 42 ºC début juillet. Quelques précipitations à la fin de ce même mois cédèrent le pas à un mois d’août sec et chaud, avec quelques pluies au cours de ses derniers jours et en septembre.

Ces pluies de la fin de l'été firent craindre l'apparition de botytris et furent cause d'une inquiétude et d'une impatience générales mais, avec la stabilité de la dernière partie du mois de septembre, le raisin put continuer à mûrir en pleine santé. Les vendanges eurent lieu dès la mi-septembre et se poursuivirent jusqu'au 1er novembre, dans une ambiance saine, aux nuits fraîches et aux journées de lumière et d'air sec.

Des vendanges qui ont donné des vins soyeux et longs, fluides et gras en bouche, d'une couleur plus rose qu'habituellement et d'une intense saveur. Des vins pleins d'une joyeuse énergie et d'un charme magique. Il faudra seulement attendre un certain temps pour pouvoir mieux évaluer le potentiel de ce millésime, l'acidité des vins est, en ce moment, déconcertante.